HPO LAB
02 Apr
02Apr

Le coefficient de corrélation de Spearman, noté par la lettre grecque ρ (qu’on prononce « rhô »), est un outil statistique qui sert à mesurer comment deux variables évoluent ensemble. En d'autres termes, il permet de savoir si elles avancent main dans la main ou si, au contraire, elles prennent des directions opposées. Plus le lien est fort, plus la relation est nette. 

Concrètement, ce premier niveau d'analyse   permet de :

-->Elle permet de savoir si ce qu’on met en place (un entraînement, un protocole, une remédiation) est réellement lié au résultat observé.

-->Faire le tri entre ce qui marche vraiment et ce qui fait juste perdre du temps,

-->Prendre des décisions claires, basées sur des faits concrets et non sur des impressions ou un retex unique. 

-->Vous ciblez enfin les drills et les approches qui produisent un vrai effet, au lieu de tourner en rond.

L’intérêt pratique, dans un cadre de formation ou d'évaluation est :

  • de hiérarchiser les relations entre plusieurs variables (par exemple le niveau de stress et le résultat au test de stroop) ,
  • de donner un ordre de pertinence (quels facteurs sont les plus liés au résultat ?),
  • et donc de décider où concentrer l’entraînement, les efforts ou les ressources.

Conditions  ? 

-->Former au moins 60 personnes par an  pour automatiser des "tests" (Suivi du niveau physique, agilité, résultat sur cible...)

-->Faire preuve d’honnêteté dans l’interprétation

-->La formation est incluse pour une mise en place  opérationnelle rapide 

Ce niveau d’analyse est intégré à l’ensemble de nos modules de monitoring, avec des vérifications automatiques. Par exemple, le couplage entre effort physique et stress est toujours analysé. Lorsque le niveau de stress évolue en parallèle de la fréquence cardiaque (FC), cela traduit un recrutement marqué du système nerveux sympathique (SNS) et une adaptation cardiovasculaire directement liée à la contrainte physique. Plus l’intensité de l’effort monte, plus le cœur accélère pour répondre à la demande énergétique. Le débit cardiaque s’ajuste afin d’assurer à la fois l’apport en oxygène et l’évacuation des déchets métaboliques produits par les muscles.Physiologiquement, cette réponse est orchestrée par deux types de mécanismes :

  • périphériques, avec le métaboréflexe et le mécanoréflexe musculaire,
  • centraux, via la commande motrice volontaire.

Ces circuits agissent de concert pour maintenir l’équilibre énergétique. Ce type de couplage apparaît surtout lors d’efforts continus ou intermittents à intensité modérée à élevée, quand la charge physique devient le principal moteur de la régulation autonome. L’intérêt de tester la corrélation en continu, est justement de pouvoir distinguer le stress psychologique du stress lié à l’effort physique. Dans un entraînement, une mission ou un test, cette lecture fine permet de savoir si la hausse du stress vient du corps qui s'adapte pour fournir de l’énergie… ou de la tête qui subit une contrainte cognitive ou émotionnelle. 

Évidemment, les deux peuvent se combiner. L’engagement physique peut très bien s’accompagner d’un stress psychologique, ce qui accentue encore plus la mobilisation du système nerveux sympathique (SNS). (Achten & Jeukendrup, 2003 ; Williamson et al., 2006 ; Fadel & Raven, 2012).

La corrélation n’est donc pas un simple calcul. : c’est un levier de pilotage concret pour former, sélectionner et optimiser. 

En distinguant ce qui relève du stress physique, du stress psychologique ou de leur interaction, on peut encore mieux analyser les facteurs de performance. C’est précisément ce niveau d'analyse qui permet de bâtir une démarche robuste, d'éliminer les approximations, de cibler l’essentiel et concentrer les ressources là où elles produisent un gain opérationnel.


passation du test de Dickson avec l'application HPO LAB

Exemple d'évaluation avec édition du rapport (Formation en Equateur). 



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